La grève qui a paralysé plusieurs ports de la côte ouest du Canada, dont le plus grand port du pays à Vancouver, a pris fin après 13 jours de grève aux conséquences économiques majeures, ont annoncé jeudi les syndicats patronaux et le gouvernement. Plus de 7 000 travailleurs chargés du chargement et du déchargement et 49 employeurs de 30 ports se sont mis en grève le 1er juillet après des mois de négociations infructueuses. La BC Maritime Employers Association (BCMEA) et l’Association internationale des travailleurs côtiers et des entrepôts du Canada (ILWUC) « ont conclu un accord de principe sur un nouvel accord de quatre ans », a déclaré la BCMEA dans un communiqué. Elle a ajouté que l’accord doit encore être ratifié sans donner plus de détails. La sous-traitance, l’automatisation portuaire et le coût de la vie sont les principales motivations de l’action syndicale. Le moment de la grève et ses conséquences ont suscité des inquiétudes dans de nombreux secteurs économiques clés, tels que l’industrie automobile, qui ont appelé le gouvernement à intervenir pour résoudre le conflit le plus rapidement possible. « La grève est terminée », a écrit sur Twitter le secrétaire fédéral au Travail, Seamus O’Regan. « L’ampleur de ces perturbations est considérable », a-t-il déclaré dans un communiqué conjoint avec le ministre des Transports Omar Alghabra. L’annonce de l’accord a été bien accueillie par la Chambre de commerce du Canada, le président Perrin Beatty affirmant également que « l’économie canadienne [a été] gravement endommagée au cours de ces 13 jours ». Selon la Chambre de commerce du Grand Vancouver, la « grève la plus longue en près de 40 ans » a perturbé des échanges commerciaux d’une valeur de 9,9 milliards de dollars canadiens (6,7 milliards d’euros). « À l’avenir, nous devons reconstruire notre réputation de partenaire commercial stable », a déclaré sa directrice Bridgitte Anderson dans un communiqué. « Il faudra plusieurs mois avant que la chaîne d’approvisionnement ne revienne à la normale », a déclaré la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante, demandant au gouvernement de « traiter les ports comme un service essentiel ». Selon un rapport de la Banque Royale du Canada publié cette semaine, la valeur totale estimée des marchandises en attente de déchargement est d’au moins 3 milliards de dollars canadiens (2,04 milliards d’euros). Chaque jour, des marchandises importantes pour les exportations (charbon, blé, colza, denrées alimentaires, etc.) et les importations (vêtements, produits pétroliers, voitures et pièces automobiles, etc.) transitent par ces ports. À elle seule, Vancouver permet le commerce d’environ 305 milliards de dollars canadiens (207 milliards d’euros) de marchandises chaque année et contribue au PIB du Canada pour environ 11,9 milliards de dollars canadiens (8 milliards d’euros).